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  • Photo du rédacteurAlain Azeroual

Point sur les marchés financiers octobre

Dernière mise à jour : 6 déc. 2022

Dois-je investir ou attendre ?


Le flou reste encore le sentiment majeur dans cette année 2022 pleine d’incertitudes. Pourtant, des réponses sont déjà là et les autres vont arriver dans les prochaines semaines. Cela fait des années que la peur est partout sur les marchés financiers. Peur du timing, peur de récessions, peur de la volatilité etc.

Cette année 2022 ne déroge pas à la règle.

Nous sommes fin-Septembre 2022 et, la plupart des investisseurs sont plus que pessimistes, « noirs » comme on l’entend souvent.


D’ici quelques semaines, 2022 aura livré toutes ses réponses. Mais ne peut-on pas dès maintenant avoir quelques réponses sur certaines questions ? Et même mieux, ne peut-on pas dès maintenant dire que le pire n’était pas certain ?

  • 1/ La croissance

Depuis plusieurs jours, différents organismes communiquent sur les perspectives de croissance des prochains trimestres. Elles se situent entre 0 et 1%. Bien sûr que la croissance faiblit, mais une récession dure et longue ne semble pour le moment pas d’actualité. M Powell aurait-il parlé de nouvelles remontées des taux si nous étions déjà en récession ? Or, une partie de la cote (cycliques et bancaires) intègre déjà une récession. A ce stade, la situation est moins noire qu’anticipée.


Nous pourrions même citer l’exemple de la France où la croissance prévue en Juin a été revue à la hausse, en ce mois de septembre. Qui l’eut cru au regard des différents commentaires des dernières semaines ?

  • 2/ Le Gaz

Début juin, la grosse rotation sectorielle avec la baisse des taux était due à des craintes sur l’approvisionnement du gaz en Europe. Début septembre, la plupart des pays européens nous apprennent qu’avec 2 mois d’avance, les réserves maximales sont presque atteintes.

Ici aussi, la réalité, bien que sombre, est pour le moment beaucoup moins noire qu’anticipée.

Les problèmes d’approvisionnement vont durer plusieurs années, mais des solutions ont été et seront trouvées sur différentes échéances. Une fois encore la situation semble plus grise que noire. Le vrai sujet est de s’adapter et on s’adaptera.

  • 3/ L’Inflation

Alors même que la plupart des observateurs considéraient l’inflation plus conjoncturelle que structurelle, les derniers chiffres nous montrent que ça n’est pas tout à fait le cas.


Les matières premières ont vu leur prix refluer ces dernières semaines, alors même que les chiffres d’inflation continuent de se maintenir à des niveaux élevés. Les derniers chiffres US montrent que l’inflation se diffuse aux salaires et n’est plus seulement conjoncturelle. Là aussi une réponse importante, les taux vont continuer de monter et le reflux connu durant l’été n’aura été que de courte durée. Cela devrait valider la rotation sectorielle connue entre janvier et Juin de cette année. Nous avons retrouvé les plus hauts sur les taux ; c’est loin d’être le cas sur les financières.


Pour autant, a-t-on intégré cette situation à la valorisation des actifs sensibles ? Nos analyses nous amènent à penser que non. Comme en 2016, 2018 ou encore 2020, nous pensons encore que des rebonds violents pourraient se matérialiser sur certains secteurs.


Ils restent bien sûr des questions en suspens :

Pour les marchés financiers, la principale question est le niveau des marges des entreprises du 3 trimestre. La hausse des coûts aura t- elle un impact plus important qu’anticipée sur les résultats ?


Après un 2ème trimestre 2022 où beaucoup de sociétés ont surpris très positivement, on peut penser que les investisseurs s’attendent à des baisses de marges compte tenu des fortes baisses des cours,

Or, forts des 6 premiers mois très surprenants et de leur flexibilité, les entreprises pourraient surprendre positivement.


Là aussi, nous ne voyons pas tout en rose. Toutefois, nous restons pragmatiques et notre esprit critique nous amène à penser que la réalité est plus nuancée. Cette différence entre noir et gris devrait engendrer un rebond important de ces titres qui cristallisent depuis un moment le pessimisme des investisseurs. Cela sera possible dès que ces derniers se rendront compte qu’ils ont acté une situation plus noire que la réalité.


A titre d’exemple, dans cette période plus que floue, les analystes n’ont pas hésité à revoir à la hausse leurs objectifs sur ces valeurs, c’est déjà un soutien important pour les cours. Ainsi ces spécialistes ont déjà en tête un scénario plus favorable, plutôt gris que noir. C’est une bonne nouvelle pour la suite…

Aussi, la question que vous vous posez : Dois-je investir ou attendre ? Dois-je renforcer ou attendre ?


Après 34 semaines de rachats consécutifs sur les actions européennes, on peut déjà acter que les investisseurs ont intégré un scenario très pessimiste. Ce sentiment qui prédomine sur les marchés ne doit pas nous faire oublier les cours actuels. Ils intègrent un scénario très noir, jusqu’au moment où les investisseurs devront se demander s’ils ne sont pas allés trop loin. Cette prise de conscience devrait entrainer des rebonds importants sur les valeurs qui ont pu cristalliser les peurs ; à savoir, les financières et les valeurs cycliques.


Aussi nous gardons le cap avec une exposition proche de 80% en actions, où les valeurs bancaires ont été renforcées une bonne partie de l’été.

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