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Photo du rédacteurAlain Azeroual

Point sur les marchés financiers Mai 2022

Dernière mise à jour : 6 déc. 2022

Un cessez-le-feu en Ukraine et un déconfinement en Chine.


Envolée des matières premières, flambée du pétrole, inflation grimpante : ces trois éléments ont connu, depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, une forte accélération. Le nœud géopolitique, s’il venait à se détendre, pourrait apaiser les marchés. Un déconfinement en Chine serait un autre élément de soutien pour les marchés.


Le deuxième trimestre sera peut-être celui du dénouement, après trois premiers mois de l’année fortement affectés par l’offensive militaire russe en Ukraine. Depuis, « le cours des matières premières a grimpé de 25% en moyenne » et le conflit « a alimenté ces dernières semaines une inflation déjà élevée », a expliqué ce mercredi dans le cadre d’une conférence Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France.


Même si la guerre n’est pas l’unique responsable de ces envolées, « le prix moyen des matières premières a été multiplié par trois depuis le creux lié à la première vague de Covid au premier semestre 2020 », commente une nouvelle fois l’analyste, elle « a catalysé la tendance ». En se penchant de plus près sur les derniers chiffres de l’inflation aux Etats-Unis, et plus précisément la variation d’un mois à l’autre, « on remarque que l’énergie a contribué à hauteur de deux tiers à cette progression, ce qui traduit l’importance du choc géopolitique sur l’évolution des prix ».

Pression sur les banques centrales

Cette situation accroît encore la pression sur les banques centrales, qui faisaient déjà face à « une progression des prix dynamique avant la guerre en Ukraine, tirée par la forte demande et des problèmes logistiques persistants au niveau mondial ». « Les anticipations d’inflation à moyen terme (…) continuent de se tendre », autant en Europe qu’aux Etats-Unis, avec des swaps d’inflation à cinq ans dans cinq respectifs de 2,40% et 2,85%, bien au-dessus de l’objectif de 2% des deux banques centrales.


La Fed et la BCE disposent donc de peu de marge de manœuvre, encore amoindrie par les nouveaux confinements en Chine et leur impact direct sur les chaînes logistiques et d’approvisionnement. Naviguant déjà à vue, elles ne pourront pas se montrer trop agressives car elles risquent d’accentuer « l’impact sur la confiance des ménages et de faire plonger les économies en récession », le retournement de certains indicateurs de sentiment faisant « planer la menace d’une destruction de la demande ».


L’espoir d’un cessez-le-feu

Infléchir la tendance sur les prix observée avant le conflit et les nouveaux confinements chinois, sans pour autant surréagir aux évènements récents : la tâche s’annonce complexe.

Pourtant, les banques centrales pourraient être aidées par un apaisement des tensions géopolitiques. « Si un cessez-le-feu intervient en Ukraine dans les semaines qui viennent, un reflux assez prononcé devrait intervenir sur les matières premières », facilitant ainsi les mesures que les banques centrales doivent mettre en place sur le plan monétaire, en réduisant par ailleurs les pressions inflationnistes.


Autre catalyseur d’un apaisement des marchés : les déconfinements en Chine.

« Les vagues de Covid n’étant pas éternelles », la fin des restrictions permettrait

« là aussi de détendre les taux en raison d’une meilleure visibilité sur les flux logistiques et donc sur les prix ».

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